L'orthophonie, c'est quoi ?

Les orthophonistes sont les expert·es du langage, de la parole, de la voix et de la déglutition (capacité à avaler). Ils et elles étudient, évaluent et traitent ces différents aspects de la communication pour amener un individu à comprendre et transmettre un message ou une idée à son interlocuteur. Ce sont aussi des professionnel·les de la réadaptation, ayant pour objectif premier la réhabilitation de la personne, mais détenant également un rôle de prévention et de promotion de la santé. Ils et elles interviennent auprès de diverses populations, des nouveau-nés aux aînés et travaillent dans une multitude de milieux (hôpitaux, centres de réadaptation, écoles, cliniques privées, etc.)

Parcours académique

L’orthophoniste doit obtenir une maîtrise en orthophonie (au minimum 5 ans d’études universitaires) et, au Québec, être membre de l’Ordre des orthophonistes et audiologistes du Québec (OOAQ).  Des heures de formation continue sont exigées chaque année pour permettre aux orthophonistes de se tenir à jour dans l'avancée des connaissances.  

Symptômes et problématiques traités

En raison des champs de pratique très diversifiés, l’orthophoniste développe souvent son expertise auprès de populations ciblées. Voici quelques exemples de champs de pratique de l’orthophoniste :

  • Trouble de communication orale et écrite chez l’enfant ;
  • Trouble de fluidité (bégaiement) chez l’enfant et l’adulte ;
  • Trouble de communication orale et écrite dans un contexte neurologique, comme un accident vasculaire cérébral (AVC), un traumatisme craniocérébral (TCC), ou une maladie neurodégénérative (Parkinson, Alzheimer, etc.) ;
  • Trouble de déglutition (avaler) dans un contexte neurologique ;
  • Trouble de déglutition (avaler) et de communication dans un contexte de cancer ORL et des traitements associés (chirurgie, radiothérapie, etc) ;
  • Trouble de la voix chez l’enfant et l’adulte (changement dans le son de la voix, perte de voix, douleurs ou inconfort à la production vocale) ;  
  • Autres dysfonctions laryngées, comme la toux chronique et le mouvement paradoxal des cordes vocales ;
  • Etc.

La prise en charge

L’évaluation orthophonique est la première étape de la prise en charge. Elle permet de déterminer la nature et la sévérité du trouble de communication et/ou de déglutition. Pour ce faire, l’orthophoniste prend connaissance des antécédents médicaux et familiaux, des habitudes de vie et des habitudes de communication. Il ou elle réalise un questionnaire exhaustif visant à comprendre le contexte d’apparition du problème et son évolution, et évalue le problème à l’aide de différents tests selon la problématique de la personne (analyse de la qualité de la voix, examen des structures de la bouche, tests formels du langage, évaluation radiologique du fonctionnement des muscles pour avaler, etc.). C’est à la lumière de ces informations que l’orthophoniste peut conclure à la présence d’un trouble de communication ou de déglutition, puis déterminer des objectifs pour débuter le traitement.

L’intervention orthophonique a pour objectif d’optimiser l’autonomie et le fonctionnement de la personne dans ses différents contextes de communication. Pour ce faire, l’orthophoniste et le·a patient.e déterminent ensemble des objectifs de traitement et différents moyens pour les atteindre (changement d’habitudes laryngées, exercices de respiration, de voix ou de déglutition, stratégies compensatoires, adaptations de l’environnement de travail, support et enseignement aux proches, etc.). Au terme de la prise en charge, le travail orthophonique permet d’éliminer, dans la mesure du possible, les situations de handicap associées au trouble de communication ou de déglutition, et de limiter leurs impacts dans les activités personnelles, sociales et professionnelles de la personne.

Pour en savoir plus sur comment les structures du larynx nous permettent de parler, avaler, respirer et tousser, consultez notre page sur le fonctionnement du larynx et des cordes vocales.